Le pervers narcissique est le plus dangereux car il éprouve de la jouissance à voir les autres souffrir.
Face aux manipulateurs, mettez-le face à ses contradictions. Il perdra toute nocivité lorsqu’il est démasqué. Dans un souci de protection, fuyez ou mettez de la distance avec ce leader toxique, tracez par écrit ce que vous pouvez.
Le pervers narcissique, malade sans symptômes apparents, ne guérit jamais. Comme le proclame FREUD : « On ne devient pas pervers, on le demeure ». N’espérez donc pas que le pervers narcissique se remette en cause ou aille consulter un thérapeute ! Pour guérir, encore faut-il se savoir malade, ce qui est loin d’être admissible pour qui se croit tout-puissant et insensible à tout jugement. Enfin pour combattre le pervers, Paul RACAMIER dit « Tuez-le, il s’en fout. Humiliez-le il en crève ! ». Si vous révélez sa faille narcissique en démontrant que c’est lui qui est mauvais, Paul RACAMIER explique que le pervers narcissique pourrait entrer en suicidose, c’est-à-dire retourner sa rage contre lui-même et s’auto-détruire. Mais plus fréquemment, le pervers narcissique, certes s’écroulera lamentablement, mais pour un instant seulement ! En effet, il repartira à la recherche d’une nouvelle proie.
Comment coacher une personnalité toxique :
Favoriser la prise de conscience :
Le coach doit tenter de faire découvrir à son client toxique que certains de ses comportements ont une répercussion négative sur son entourage.
Le client doit justifier son comportement par des histoires rationnalisées.
A travers le questionnement, le coach peut amener le client à réfléchir sur les stratégies différentes à adopter, et déterminer pourquoi le client réagit naturellement avec certains comportements toxiques.
Le coach pourrait lui demander « Monsieur X, en fait, qui êtes-vous vraiment, au-delà de ce que vous faites pour tout le monde » ?
Travailler sur les croyances :
Un coaching peut travailler sur ses croyances et pour qu’il ait un recul sur ses propres comportements. Le coach peut déconstruire ses croyances pour reconstruire sur des croyances plus adaptées au monde de l’entreprise. Les attitudes et les comportements des personnalités toxiques sont déterminés par un système de croyance qui se construit dès l’enfance. Les origines de ce système de croyance relèvent de l’acquis de notre environnement social et de notre héritage biologique. Ces systèmes de croyance peuvent être rigides et peuvent entrainer des comportements et attitudes dysfonctionnelles.
Prendre conscience de ses freins, c’est modifier son regard sur une situation qui pourraient être vécue différemment.
Pour dépasser ses croyances limitantes, le client peut répéter des affirmations positives pour l’incruster dans le subconscient et l’intégrer comme valeur absolue. Il faut 21 jour pour créer une nouvelle habitude.
Le client peut aussi « faire comme si ». Cette technique permet de fortifier son estime de soi. Elle ressemble aux affirmations positives mais en utilisant les actions positives. Les Britanniques ont une expression pour cela : « fake it until you make it » qui signifie « imite le jusqu’à ce que ça devienne naturel ».
Enfin, la visualisation créative est une méthode efficace pour programmer et re-programmer l’esprit, un peu à la manière d’auto-hypnose. Grace à une technique de relaxation, le client peut imager le résultat escompté aussi précisément que possible. Le client doit se concentrer sur ses émotions, ses sentiments.
Pour travailler sur les croyances, le coach peut aussi utiliser le théâtre pour prendre de la distance. Cette méthode va créer de la distance nécessaire et favoriser une perception plus objective. Le coach est la pour aider la personne à rechercher des hypothèses de solutions et les tester à travers le jeu d’acteur. Le théâtre permet l’exagération, l’extériorisation, l’amplification de certaines situations, scènes, comportements ou relations. Une fois ces aspects expérimentés, le client peut réutiliser ce qu’il a découvert sur ses différents traits de caractère qui constitue son propre personnage.
Le client rejouera la scène pour trouver la bonne mesure et pour l’incarner parfaitement.
Travailler sur les valeurs :
Les valeurs clés, sont fondamentales et personnelles. Faire découvrir les valeurs à une personnalité toxique peut lui permettre d’en tirer de la force et de l’énergie ou une motivation profonde. Les valeurs permettent aussi au client de choisir la bonne direction et d’expliquer certains comportements.
Un coach peut aussi travailler sur ses valeurs, afin que celles-ci soient connu de son équipe. Le leader toxique aura de meilleure relation si l’équipe partage et travaille sur les mêmes valeurs.
Un coach travaillera sur son environnement qui peut avoir une influence sur son comportement. Sa hiérarchie devra apporter un cadre de management bien défini. En effet, le management devra être franc avec le leader toxique.
Sortir du triangle de Karpman
La personne toxique est dans ces rôles, tour à tour :
- Persécuteur : il libère ses pulsions agressives, il domine, critique, harcèle, dévalorise sa victime, il persécute ou justifie ses violences par un ancien vécu de victime
- Victime : il attire le sauveur qui veut la sauver, il attire le persécuteur censé la persécuter, et attire l’attention sur soi si le rôle est bien joué
- Sauveur : il joue un rôle narcissiquement gratifiant, il intervient même si rien ne lui est demandé, il infantilise et place la victime en incapacité, il peut devenir persécuteur ou victime s’il est déçu par une absence de reconnaissance.
Sortir du triangle :
- Prendre conscience de son rôle et des rôles joués par les autres dans un triangle dramatique,
- Être convaincu du caractère négatif et stérile du jeu (donnant une vision biaisée de la réalité de la situation, destructeur, consommateur de temps et consommateur d’énergie que l’on pourrait consacrer à des activités plus satisfaisantes),
- Prendre du recul dans les situations propices à installation du triangle dramatique, considérer la réalité en adoptant une vision d’Adulte neutre et apprendre à détecter le jeu petit à petit,
- Ne pas entrer dans le jeu en ne prenant pas le rôle attendu par l’autre (en s’extrayant physiquement ou verbalement de la situation, en répondant de façon totalement inattendue, par des transactions croisées…),
- Ne pas « prendre » le sentiment racket en fin de jeu (faire vite autre chose qui occupe totalement l’esprit)
- Donner des signes de reconnaissances positifs aux interlocuteurs en dehors des périodes de stress (« strokes » en Analyse Transactionnelle)
- Et si vous être entré dans le jeu, le jouer à un niveau le plus léger possible…