Appliquer la bienveillance implacable de Eric Jauffret.

Eric Jauffret est anthropologue, historien, poète, intervenant dans plusieurs institutions académiques qui a amené des clés de compréhension inédites des mécanismes de conflits. Sa proposition de résolution est le « management équanime ». Il a mis en scène la pensée de René Girard, philosophe. Cette idéologie nous enseigne alors que, face à une personne toxique, il faut garder une éthique pour que chacun ne perde pas la face. Il faut mettre de l’espace, du vide avec pour objectif de renverser le sacrifice ou de renoncer au victimaire. Il faut changer de logique. Eric Jauffret différencie les taches et les personnes en revenant à l’enjeu, en déplaçant les regards. Il permet de gérer les conflits en étant bienveillant et implacable à la fois, une double action, car l’un est le garde-fou de l’autre.

Faire travailler le client sur sa posture de sauveur, et ne pas rentrer dans cette position de sauveur non plus.

  • Garder la liberté de ne pas prendre ce client si notre équilibre est menacé
  • Rentrer dans la relation en nourrissant son coté narcissique.
  • Garder un recul et une distance est primordial.
  • Réguler notre coté émotionnel pour ne rien laisser transparaitre
  • Garder son éthique

 

On ne peut changer une personne à son insu, mais on peut travailler sur sa propre réaction pour offrir une écoute la plus bienveillante possible. Les possibilités de coaching de personnalités toxiques sont limitées mais réelles. Les demandes de changements peuvent être ambiguës et fugaces comme un échec professionnel, une période de vie difficile, la pression de l’environnement, un nouveau poste à fort défi. Le coach ne doit pas avoir alors un regard évaluateur ou de position de duel relationnel sinon le client sera en retrait ou amplifiera ses travers comportementaux. Les grandes motivations sont inconscientes, les clients peuvent vouloir changer tout en luttant avec des bénéfices secondaires inconscients à ne pas changer.

Le coach doit travailler sur son calme intérieur pour adapter son coaching sans cesse ans parasite émotionnel et rumination mentale.

Le coach doit trouver l’espace pour laisser le client s’exprimer car cela permet au client de constituer un discours cohérent sur leurs désirs et difficultés. L’écoute active et bienveillante permet de se rapprocher toujours plus de son point aveugle, donc sur des dysfonctionnements comportementaux inconscients.

Ce coaching repose sur des connaissances et compétences cliniques en psychopathologies et psychothérapie. Le coach doit également bien comprendre le monde de l’entreprise et la dynamique relationnelle des organisations, notamment au niveau des comités de directions.

Pour réussir un coaching, le coach doit être considéré comme un pair indépendant et alternatif.

Le coach doit laisser du vide, c’est-à-dire une écoute attentive et profonde entouré de silence. Le questionnement et le travail sert pour amplifier les réponses déjà présentes dans la pensée du client.

Le coach peut amener le client à réfléchir sur ces items :

  • Mes objectifs de changement
  • Ce que je voudrai stopper, changer, amplifier comme comportements
  • Les gains de mes comportements actuels
  • Ce que je fais réellement

Le coach doit impérativement se faire superviser pour se recentrer sur sa pratique :

  • Voir ce qui se joue dans sa relation avec le client, à un autre niveau
  • Aller au-delà des points d’aveugles, balayer les angles morts pour sécuriser la conduite de l’accompagnement
  • Maintenir la position méta pour créer des espaces qui débouchent vers des solutions innovantes.