Le rapport de la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) sur l’année 2021 indique que « les pratiques non conventionnelles deviennent sectaires lorsqu’elles essaient de faire adhérer le patient à une croyance, à un nouveau mode de pensée visant à l’exclure de toute forme de rationalité et à créer les conditions de son isolement. Prétextant l’inutilité des traitements conventionnels, le pseudo-praticien va demander au patient d’avoir toute confiance en lui car il affirme être le seul à détenir la « méthode miracle » apte à le guérir »

Ce processus d’aliénation se décline en plusieurs étapes successives exercées sur la victime : la séduction, la déconstruction, la reconstruction et la consolidation

Sur l’ensemble des saisines en 2021, 744 saisines ont été traitées au total dont près de 70% (soit un peu plus de 500) attribuées aux pratiques de soins non conventionnelles (naturopathie, reiki…).

En tant qu’enseignante et praticienne en Reiki et Magnétisme, les praticiens de soins non conventionnels ont une responsabilité de respecter la médecine et de ne pas s’y substituer.

Cette éthique doit se retrouver auprès de n’importe quel praticien :

Ne pas dénigrer la médecine conventionnelle et respecter les traitements proposés
Ne jamais demander d’arrêter un traitement
Ne jamais promettre une guérison miracle
Ne pas avoir d’égo : le praticien n’est pas le seul à pouvoir le soulager.
Ne pas inciter à se couper de la famille ou des amis. Au contraire, c’est en se mesurant aux autres que l’on grandit dans notre pratique.
Ne jamais emprunter de vocabulaire dédié au domaine médical. Nous ne sommes pas médecin, nous ne faisons pas de diagnostic. Au contraire, comme la Suisse et la Belgique, les pratiques de soins non conventionnelles sont des pratiques complémentaires à la médecine, comme une option que chacun peut décider d’activer ou pas.
Ne jamais forcer un client de continuer les séances. Respectons la liberté de chaque client. Au contraire, une mise en concurrence permet de se remettre en question et de faire évoluer nos pratiques.
Proposer une grille tarifaire non disproportionnée, donc juste et équitable.
Afficher les certificats de formation du formateur, ainsi que les adhésions aux fédérations nationales comme gage d’un sérieux.
Toujours traiter les clients et les stagiaires de formation avec bienveillance et ouverture d’esprit. Chaque personne intervient avec ses croyances et sa carte mentale.

Si l’on veut que la France fonctionne comme la Suisse ou la Belgique par exemple, dont la médecine coopère avec les soins non conventionnels, et même un remboursement des pratiques non conventionnelles par les mutuelles, il est nécessaire de respecter les zones de compétences de chacun, et peut-être que la médecine française sera moins méfiante et plus respectueuse des praticiens de soins non conventionnels. L’hypnose et les coupeurs de feu sont déjà intégrés à certainshôpitaux en complément des traitements médicaux, pour soulager les douleurs ou les brulures. Ne faisons pas l’autruche. Nous pouvons espérer un respect de chaque pratique, médecine ou non conventionnelle, dans la bienveillance et le non jugement.